La police israélienne démantèle une cellule néo-nazie
dimanche 9 septembre 2007


JERUSALEM (Reuters) - La police israélienne annonce le démantèlement d'un groupe d'activistes néo-nazis responsables d'une série d'agressions et de profanations de synagogues.

Huit suspects ont été arrêtés au total, a précisé le porte-parole de la police Micky Rosenfeld. Venus de l'ancienne Union soviétique, ils n'étaient pas juifs par leur mère, mais avaient obtenu la nationalité israélienne car chacun pouvait se prévaloir d'avoir au moins un grand-parent juif, a-t-il dit.

"Les membres de la cellule avaient adopté l'idéologie d'Hitler et créé leur propre langage à l'aide de musique, de vidéo clips, d'insignes, de graffitis et de tatouages", a ajouté la police. "Les membres du groupe décrivaient en détail leurs agressions contre des personnes innocentes et sans défense qui appartenaient à diverses minorités."

Des immigrés, des homosexuels, des juifs orthodoxes et des toxicomanes étaient les principales cibles de leurs agressions commises dans la région de Tel Aviv au cours de l'année écoulée.

Les activistes ont également peint des croix gammées sur les murs de plusieurs synagogues.

Le groupe, a précisé la police, avait des "liens étroits avec d'autres cellules néo-nazies actives en Allemagne et ailleurs à l'étranger".

"Incroyable!" titrait le quotidien le plus lu d'Israël, Yedioth Ahronoth, en publiant à la une photo montrant six jeunes gens faisant le salut nazi.

Amos Hermon, de l'Agence juive qui gère l'immigration en Israël, a déclaré que le néo-nazisme dans l'Etat juif restait un "phénomène mineur".

Il a estimé que ces jeunes devaient souffrir d'un "choc de l'immigration" et pouvaient avoir été inspirés par des comportements dont ils avaient été témoins en Russie.