JERUSALEM (Reuters) - La police israélienne
annonce le démantèlement d'un groupe d'activistes
néo-nazis responsables d'une série d'agressions
et de profanations de synagogues.
Huit suspects ont été arrêtés
au total, a précisé le porte-parole de la police
Micky Rosenfeld. Venus de l'ancienne Union soviétique,
ils n'étaient pas juifs par leur mère, mais
avaient obtenu la nationalité israélienne car
chacun pouvait se prévaloir d'avoir au moins un grand-parent
juif, a-t-il dit.
"Les membres de la cellule avaient adopté l'idéologie
d'Hitler et créé leur propre langage à
l'aide de musique, de vidéo clips, d'insignes, de graffitis
et de tatouages", a ajouté la police. "Les
membres du groupe décrivaient en détail leurs
agressions contre des personnes innocentes et sans défense
qui appartenaient à diverses minorités."
Des immigrés, des homosexuels, des juifs orthodoxes
et des toxicomanes étaient les principales cibles de
leurs agressions commises dans la région de Tel Aviv
au cours de l'année écoulée.
Les activistes ont également peint des croix gammées
sur les murs de plusieurs synagogues.
Le groupe, a précisé la police, avait des "liens
étroits avec d'autres cellules néo-nazies actives
en Allemagne et ailleurs à l'étranger".
"Incroyable!" titrait le quotidien le plus lu d'Israël,
Yedioth Ahronoth, en publiant à la une photo montrant
six jeunes gens faisant le salut nazi.
Amos Hermon, de l'Agence juive qui gère l'immigration
en Israël, a déclaré que le néo-nazisme
dans l'Etat juif restait un "phénomène
mineur".
Il a estimé que ces jeunes devaient souffrir d'un
"choc de l'immigration" et pouvaient avoir été
inspirés par des comportements dont ils avaient été
témoins en Russie.