Synthèse de l'actualité locale en 2005

<<< rendez-vous sur la page centrale pour plus d'infos >>>
 

2005

Une mission d'information sur les liens entre la ville et l'Iran

voir également

les

BREVES


haut de page


"Associations et élus d'opposition dénonçent les "atteintes aux libertés"

Quelques heures avant le Conseil Municipal d'Asnières, plusieurs représentants d'associations de diverses sensibilités (ADECA, ATTAC, FNACA, Collectif pour que vive la démocratie à Asnières, Association de défense du quartier Chanzy, Association de la ZAC Métro...) et quatre groupes d'élus d'opposition se sont réunis dans un bar de Bois-Colombes.

Objectif: dénoncer les "atteintes permanentes aux libertés associatives, démocratiques et civiques" qu'ils disent connaître sur la ville d'Asnières.

"Nous avons tous estimé de notre devoir de citoyen et de citoyenne, par-delà les différences d'opinion, de dénoncer publiquement et solennellement ces faits qui nous paraissent contraires aux plus élémentaires valeurs et principes de la République" lâche d'entrée Philippe Vassé, animateur du site asnierois.org

Les représentants d'associations mais aussi les élus ont remonté le film de l'histoire locale le temps d'une conférence de presse: un scénario où, selon ces représentants associatifs, de querelles en intimidations diverses, l'expression contradictoire n'a jamais trouvé de place."


17.12.05

Une mission d'information sur les liens entre la ville et l'Iran

Treize élus municipaux UMP, UDF et PS d'Asnières-Sur-Seine ont obtenu hier, en pleine nuit, lors du conseil municipal, la création d'une "mission d'information et d'évaluation" sur les "liens réels entretenus par la mairie" avec le gouvernement iranien. Une initiative peu banale qui a quasi occulté l'ordre du jour et entretenu des débats houleux, jusqu'à une heure tardive.

La polémique a éclaté après une interview donnée à la télévision iranienne en août 2005 par Francis Pourbagher, directeur de cabinet du député-maire UMP Manuel Aeschlimann, par ailleurs conseiller politique chargé du suivi de l'opinion publique à l'UMP et membre de plusieurs groupes d'amitié internationaux de l'Assemblée nationale dont le groupe France-Iran. "Nous avons reçu dans nos boîtes aux lettres un DVD faisant le portrait de Francis Pourbagher, souligne Martin Saint-Léon, ex-adjoint au maire, s'adressant directement à l'édile. Si ce qui est dit dans ce DVD est vrai, c'est très préjudiciable pour la ville. Les propos de votre directeur sur le financement de l'exposition iranienne, par exemple, sont en contradiction avec ceux que vous avez exprimé.

Et Bruno Casari, conseiller municipal UDF, d'ajouter : "Cette mission aura notamment pour objectif de faire la lumière sur les sommes exactes qui ont été dépensées, ainsi que sur les moyens humains et financiers qui ont été mis à disposition pour l'exposition sur l'Iran organisée en janvier dernier et pour l'interview."

Le texte soumis à la municipalité a toutefois été amendé à la demande expresse de Manuel Aeschlimann qui a souhaité que l'enquête soit élargie à la fondation Elahi qui, toujours selon l'édile, " à des liens avec l'Iran. ça ne peut que convenir à tous ceux qui ont soif de transparence". La modification, très discutée par les élus d'opposition, mis à part le PS qui en a accepté le principe, a fini par être votée.

Reste à savoir maintenant comment fonctionnera la commission composée d'élus qui sera chargée d'effectuer les investigations, notamment sur la nomination d'un traducteur agréé par un juge, demandée par l'opposition réunie. Kors des débats, le Maire a dénoncé une "forme de lynchage" envers son directeur de cabinet d'origine iranienne. "J'ai saisi la Halde (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l'Egalité) sur ces attaques. C'est raciste et discriminatoire" a déclaré de son côté Francis Pourbagher".

Marisa Faion
article du Parisien du 17.12.05

haut de page


L’affaire « Irasnières » secoue le conseil municipal
Jeudi 15 décembre 2005

Asnières (Hauts-de-Seine) vitrine de la République islamique d’Iran ? La question sera abordée ce soir en conseil municipal. L’opposition de droite comme de gauche va demander des explications au maire (UMP), Manuel Aeschlimann, sur les liens entre son équipe et le régime intégriste des mollahs. Que le député-maire participe au groupe d’amitié France-Iran, rien à redire. Qu’il accueille une exposition culturelle exaltant le martyre d’un religieux chiite, soit. Que son directeur de cabinet, Francis Ramine Pourbagher (qui a la double nationalité), apparaisse à la télévision iranienne, pourquoi pas.

« L’Irasnières » n’aurait pas éclaté si le DVD de cette émission n’avait été envoyé par un correspondant anonyme à l’opposition. Selon la traduction obtenue par celle-ci, le fonctionnaire y est présenté comme le successeur du maire, alors qu’il n’est même pas élu ! Ses relations avec Nicolas Sarkozy lui prédiraient même un brillant avenir. La fameuse exposition, en présence de l’ambassadeur d’Iran, aurait été en grande partie financée par la municipalité. Pour l’anecdote, l’épouse du directeur de cabinet, par ailleurs conseillère municipale, compare la virilité des hommes iraniens et français, au détriment de ces derniers. Elle apparaît même voilée chez elle ! Et ce ne sont pas les dernières déclarations du président iranien (lire en p. 12) qui vont calmer les esprits. B. F.

A savoir :
riposte Le maire et son directeur de cabinet dénoncent une campagne de dénigrement raciste. « Il n’a jamais été question de cautionner le régime iranien. Le DVD a été mal traduit. »

revoir les vidéos extraites du DVD >>>

haut de page


Des sans-papiers expulsés de la permanence de l'UMP à Asnières
Dimanche 20 novembre 2005

Plusieurs dizaines de sans-papiers ont été expulsés par la police dimanche de la permanence de l'UMP à Asnières (Hauts-de-Seine) qu'ils occupaient depuis midi, a-t-on appris auprès des intéressés. Après plusieurs heures de négociation avec le directeur du cabinet du député-maire d'Asnières, Manuel Aeschlimann, conseiller de Nicolas Sarkozy, les sans-papiers ont été "méchamment expulsés de la permanence", a expliqué Bahija Benkouka, déléguée du "9e collectif parisien des sans-papiers". Contactées par l'AFP, ni la police, ni la permanence de l'UMP n'ont souhaité confirmer cette information. Une délégation d'une soixantaine de personnes du "9e collectif des sans-papiers" avaient occupé la permanence qui tenait portes ouvertes afin d'être reçus par M. Aeschlimann "pour obtenir la régularisation de tous les sans-papiers", avait expliqué Bahija Benkouka. Ces sans-papiers avaient déjà occupé le 4 novembre une annexe du conseil général des Hauts-de-Seine pour rencontrer son président Nicolas Sarkozy. Après plusieurs heures de négociations, ils avaient été évacués par des CRS. "Depuis, pour apaiser la situation, la ville de Nanterre leur a prêté une annexe de la mairie dans laquelle ils se relaient jour et une nuit", a indiqué la police.

haut de page


Action de sans-papiers à Asnières

Plusieurs dizaines de sans-papiers ont été expulsés dimanche par la police dimanche de la permanence de l'UMP à Asnières


Après plusieurs heures de négociation avec le directeur du cabinet du député-maire d'Asnières, Manuel Aeschlimann, conseiller de Nicolas Sarkozy, les sans-papiers ont été "méchamment expulsés de la permanence", a indiqué le "9e collectif parisien des sans-papiers".

Ils avaient déjà occupé en novembre une annexe du conseil général des Hauts-de-Seine.

"Depuis, pour apaiser la situation, la ville de Nanterre leur a prêté une annexe de la mairie dans laquelle ils se relaient jour et une nuit", a indiqué la police.

Une quarantaine de sans-papiers avaient envahi en septembre la mairie de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), réclamant la régularisation d'un des leurs et demandant à voir le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, ancien maire de la commune.

haut de page


du mardi 3 novembre 2005

Asnières un studio de télévision incendié


A ASNIÈRES, Dans la nuit de dimanche à lundi, les incendiaires s'en sont pris à un studio de production de télévision de 3000 m². Un studio situé le long du quai Aulagnier à Asnières, qui jouxte également une imprimerie et deux autres entreprises. Peu après une heure du matin, alors que pompiers et policiers ne cessent d'intervenir dans le secteur des flammes de plus de dix mètres de haut embrasent le studio où est tourné en ce moment une série policière de TF1. Vers 2h15 du matin, une centaine de pompiers venus avec 25 camions étaient à l'oeuvre. " Je suis allée chercher quelque chose au stock et j'ai senti l'odeur de fumée", relatait un salarié de l'imprimerie voisine. "Puis j'ai vu les flammes et j'ai aussitôt appelé les pompiers." Sans cette promptitude, " on aurait pu avoir une vraie catastrophe", selon un proche de l'affaire. En effet, un entrepôt mitoyen du studio abrite des dizaines de pots de peinture. "A cause des produits solvants, le risque de propagation est énorme." Selon nos informations, un bidon de 20 litres ayant contenu de l'essence a été retrouvé sur place.

haut de page


du samedi 02 juillet 2005

Grand déballage au conseil municipal


A ASNIÈRES, les conflits ne se règlent plus dans l'atmosphère feutrée des commissions, mais en public. Jeudi soir, en séance de conseil, c'est le maire adjoint délégué au commerce et à l'artisanat, Jean-Jacques Semoun (non inscrit), qui est monté sur le ring pour asséner quelques directs au directeur général des services (DGS), Bernard Loth. L'élu a notamment demandé au député-maire UMP, Manuel Aeschlimann, son départ.
« Il n'y a aucune transparence dans les projets ; tout ça, c'est l'oeuvre de Bernard Loth qui traite tous les dossiers et tous les contrats de la ville. Tout repose sur lui en exclusivité. Et c'est pareil pour le contrat d'affermage de la piscine, qu'on est en train de dénoncer, le parking du centre-ville qui nous a coûté 800 000 € alors qu'aucun coup de pioche n'a été donné... Je veux son départ. » L'élu s'abstiendra de voter. L'UMP Laurent-Martin Saint-Léon, maire adjoint sans délégation depuis quelques mois, ainsi que la conseillère municipale Corinne Prévitali feront de même sur les dossiers importants, comme le compte administratif, le bilan 2004 de la majorité municipale.
Feux croisés contre le directeur général des services
En fait, les deux adjoints estiment surtout que le DGS est allé trop loin en éditant un magazine, « Vitavil », où il fait la promotion du budget 2005 d'Asnières. Un média utile au cas où il envisagerait - comme d'aucuns le laissent entendre - de présenter une liste sous les couleurs de l'UDF, à Asnières, où on pense qu'il est déjà l'un des quatre personnages incontournables avec le député-maire Manuel Aeschlimann, sa femme Marie-Dominique et le directeur de cabinet, Francis Pourbagher. C'est cette intrusion en politique qui est vue d'un très mauvais oeil, d'autant que Bernard Loth n'en serait pas à son premier ballon d'essai. « Il ferait mieux de s'occuper de son personnel communal au lieu de passer tout son temps à l'extérieur ; s'il a du talent pour faire un journal politique, qu'il aille l'exprimer ailleurs » lâche encore Jean-Jacques Semoun en plein conseil. Alors que l'opposition réunie parle de « crise de confiance qui révèle de grands dysfonctionnements au sein de la majorité », le député-maire tente de sortir de l'ornière en indiquant qu'il doit réunir les trois élus « pour faire le point », tout en soutenant son DGS : « Bernard Loth a une forte personnalité, il aime la politique, c'est une évidence, je ne vois pas où est le problème... mais il fallait ça pour sortir la ville des difficultés entre 1999 et 2001. Moi, je reste dans mon rôle d'arbitre... Ces trois élus n'ont pas réussi dans leur délégation et ne veulent pas se remettre en question... Chacun doit pouvoir s'améliorer. »

ASNIERES, JEUDI SOIR. Au dernier conseil municipal, c'était l'heure des règlements de comptes dans les rangs de la majorité. (LP/M.F.)
Marisa Faion
Le Parisien , samedi 02 juillet 2005


haut de page


samedi 17 sept.2005
Un adjoint au maire écarté à cause de "rupture de confiance".

Quand ses relations avec le député-maire UMP d'Asnières, Manuel Aeschlimann, étaient au beau fixe, il était l'adjoint le plus "sonore" de l'assemblée : une voix de ténor et le verbe haut qui ne laissait aucun espace à l'opposition.
Depuis, la situation a changé. Jean-Jacques Semoun a changé de camp.
Estimant que les projets de la commune manquaient de transparence, il s'en est pris violemment au directeur général des services de la ville, Bernard Loth, lors du conseil municipal qui s'est déroulé fin juin. "Il a la mainmise sur tous les dossiers de la ville, je veux son départ " tempêtait alors publiquement Jean-Jacques Semoun. Le verdict est tombé peu après : l'élu s'est vu retirer sa délégation (commerce et artisanat, emploi et vie économique entre autres) à la mi-juillet.

Les dernières tentatives de réconciliation ont fait chou blanc. Un rendez-vous avait bien été convenu à la rentrée avec l'édile mais entre-temps le maire adjoint a lancé son site Internet Asnières-info.com. Un site qui ressemble à un début de campagne électorale. "En toute transparence, il est temps... Il est grand temps que les Asniérois(e)s disposent d'un outil d'informations et de débats digne de ce nom sur la vie de leur ville", écrit, dans son éditorial, Jean-Jacques Semoun avant d'aborder des sujets plus locaux dans la rubrique du "Petit Manuel".

Du coup, le divorce entre le maire et l'élu est bel et bien consommé."En juin, il a refusé de voter le compte administratif de la ville, bilan de l'action municipale, rappelle pour sa part Manuel Aeschlimann. Il a aussi mis gravement en cause le directeur des services, stupéfiant tout le monde. Il a harangué de façon très dure, à la limite de l'injure. Ca n'était pas acceptable."
Et le maire de poursuivre : "Une délégation, c'est une question de confiance. Il n'y avait plus de confiance. J'en ai donc tiré les conséquences".

Après Olivier Chazoule et Laurent Martin Saint-Léon, Jean-Jacques Semoun est le troisième adjoint à être écarté de la majorité municipale.

haut de page


FISCALITÉ
La dérive des impôts locaux

L. C.
[15 septembre 2005]


Payés par 30 millions de contribuables, alors que 16 millions de foyers seulement acquittent un impôt sur le revenu, les impôts locaux vont augmenter de 3,1% cette année. La facture va ainsi s'alourdir d'environ 2 milliards d'euros pour les ménages, ce qui représente près de la moitié des gains programmés par le gouvernement au titre de la baisse de l'impôt sur le revenu pour 2007.


Cette forte hausse des impôts locaux résulte en partie de l'élargissement des compétences des collectivités locales ces dernières années, selon l'étude de Dexia Crédit local rendue publique hier. Ces impôts n'avaient augmenté que de 1,2% en moyenne en 2004.


Le produit voté par les collectivités locales au titre des quatre taxes directes : habitation, foncier bâti et foncier non bâti, taxe professionnelle, a été de près de 57 milliards d'euros, en augmentation de 6,6% par rapport à 2004, compte tenu de l'augmentation conjuguée des bases et des taux d'imposition.


Pour les contribuables, et à situation inchangée entre 2004 et 2005, la hausse moyenne de la taxe d'habitation s'établit à 3,6% en 2005, dont 1,8% pour l'assiette et 1,8% pour les taux, contre 2,7% en 2004, selon Dexia.


La taxe foncière sur les propriétés bâties progresse de 5% en moyenne (1,8% pour l'assiette, 3,2% pour les taux), contre 2,6% l'année précédente. La taxe sur le foncier bâti représente la plus grosse part (1,2 milliard d'euros) de l'alourdissement global de la facture cette année pour les contribuables devant la taxe d'habitation (700 millions d'euros).


En 2006, de nouveaux transferts de compétences aux collectivités locales sont au programme. Même si leur financement est organisé par l'Etat, l'expérience montre que cela entraîne des hausses de la fiscalité locale.

haut de page


Asnières-Clichy
Echauffourées entre bandes rivales
• Le Parisien, le 28.03.05
DES AFFRONTEMENTS entre deux bandes rivales originaires d'Asnières et de Clichy se sont produits jeudi et vendredi dernier. Un jeune a été blessé à la tête lors d'une première échauffourée. Ce qui a donné lieu à des représailles.

haut de page


Fume c'est du Marocain !

Lundi 21 Février "Mots croisés", France 2

70% du cannabis consommé en Europe provient du Maroc. L'Union européenne verse pourtant des sommes considérables au gouvernement de Rabat afin que les paysans du nord du pays abandonnent cette culture. En vain, comme le démontre le commissaire Michel Bouchet, ancien patron de la brigade des strup' : "Les Marocains nous disent eux-mêmes qu'ils ont une production qui s'étend. Ils ont reçu des fonds européens pour faire des cultures vivrières, or on s'aperçoit que les gens du Rif les utilisent pour planter du cannabis. Ca donne d'ailleurs des résultats bien plus satisfaisants que quand c'était pas arrosé." Une aubaine pour le consommateur européen qui, grâce à Bruxelles, peut s'abrutir avec un produit de qualité.

haut de page


Le Parisien , mardi 15 mars 2005

EDUCATION.
4 200 élèves en plus attendus à la rentrée 2005
Jour J pour l'école dans les Hauts-de-Seine. La carte scolaire de la rentrée 2005 sera présentée aujourd'hui par l'inspection académique. Résultat : des prévisions d'effectifs à la hausse, et plus d'ouvertures de classes que de fermetures.


LA TENDANCE est à la hausse ! L'inspecteur d'académie devrait l'annoncer aujourd'hui à l'occasion du comité technique paritaire qui réunit administration et syndicats enseignants à Nanterre. Comme l'an dernier, le nombre d'élèves augmentera sensiblement en septembre prochain dans les Hauts-de-Seine. Véritable photographie des différents mouvements qui vont s'opérer sur l'ensemble des écoles du département, la carte scolaire 2005-2006 fait état de l'évolution des effectifs et des moyens qui seront déployés pour y faire face. Ce sont 1 690 bambins âgés de 3 à 5 ans qui viendront grossir les effectifs des maternelles, et 2 530 élèves supplémentaires qui ont été inscrits en élémentaire, soit un total de plus de 4 200 élèves. Conséquence : les ouvertures de classes restent majoritaires. Ce sont en effet 87 ouvertures contre 51 fermetures qui ont d'ores et déjà été programmées pour septembre. Par ailleurs, 111 postes ont été débloqués pour faire face à l'afflux, selon les syndicats Snudi-FO 92 et Snuipp : des chiffres qui ne sont pas confirmés pour l'heure par l'inspection d'académie.

« Une moyenne de 25,2 enfants par classe »

« La dotation est positive mais le taux d'encadrement reste très insuffisant, lâche le secrétaire départemental du Snuipp, Jacky Lizé. L'an dernier à la même époque nous avions également eu une poussée démographique, qui a été revue à la hausse avec 500 inscriptions supplémentaires à la rentrée. Tous les ans ça explose. » Et d'ajouter : « Cette dotation ne va pas nous permettre de quitter la dernière place du classement national au regard du taux d'encadrement. » Même son de cloche au Snudi-FO 92 : « En primaire, cela se traduit par une ouverture de classe pour 110 élèves. On passe ainsi d'une moyenne de 24,1 élèves par classe à 25,2. Quant aux maternelles, on assiste à une ouverture de classe pour 100 enfants, sachant que dans le département 71 % des établissements n'acceptent toujours pas les moins de 3 ans ! On assiste, du coup, au développement des jardins d'enfants qui se substituent à l'école défaillante et qui, eux, sont payants. »

« Ce sont 200 postes qui auraient dû être débloqués »

Autant de chiffres qui ne remontent pas le moral des parents d'élèves : « Ces mesures entrent dans la droite ligne de ce qui est prévu par le ministre de l'Education, lâche Didier Bernard, de la FCPE. On ne s'attendait déjà pas à un miracle. Avec l'arrivée de quelque 4 200 élèves, ce sont 200 postes qui auraient dû être débloqués, le double de ce qui est prévu ! Avec ce qu'on nous donne, on ne rattrape pas le retard, on l'accroît ! Dans quelques villes - Asnières, Levallois, Puteaux et Suresnes -, la surcharge de certaines classes va être insupportable. » Seul espoir : la carte scolaire présentée aujourd'hui reste un document de travail qui pourra faire l'objet d'un certain nombre d'ajustements avant l'été.

Marisa Faion Florence Hubin

EDUCATION
La scolarisation des tout-petits sur la sellette

SELON LE SNUIPP, les moyens déployés pour la prochaine rentrée ne suffiront pas à faire face au nombre d'élèves supplémentaires. Les conséquences seront surtout préoccupantes chez les tout-petits : « Vu le nombre de postes, c'est la scolarisation des moins de 3 ans qui va encore diminuer, on va passer sous la barre des 9 %, voire des 8 %, lâche, dépité, Jacky Lizé. Et la scolarisation des 2 ans est en chute libre malgré les efforts de l'académie, car il y a eu le baby-boom de l'an 2000. » Certaines communes voient également leurs effectifs en maternelle déborder, comme à Asnières où la situation devient très tendue : « Dans le quartier Voltaire, l'école Bokanowski à une moyenne de 32,8 enfants par classe et même si on décidait d'une ouverture supplémentaire, on serait tout de même à 29,5 ce qui reste très élevé, détaille encore le syndicat. Idem à l'école du Parc et à Michelet où on est respectivement à 30,5 et 30,8 élèves par classe. » A Bois-Colombes, la situation n'est pas plus réjouissante malgré la création d'une nouvelle école qui accueillera les élèves de Paul-Bert en surnombre. Dans le quartier du Parc à Nanterre où une classe maternelle a été ouverte par anticipation cette année, un effort doit être fait pour l'accueil des moins de 3 ans à la rentrée 2005. Et davantage de postes spécialisés de ce secteur doivent être occupés par du personnel formé. Ce quartier « très prioritaire » pour le gouvernement, sera particulièrement suivi par le Snuipp qui veillera à ce que les promesses soient suivies d'effet.

M.F et F.B

haut de page


 

Métro fluvial La Défense - Saint-Denis : 40 mn en bateau-bus


LE BATEAU-BUS revient à la mode. Après Paris, qui travaille au lancement d'un métro fluvial entre Suresnes et la capitale (voir encadré) , la RATP réfléchit à une liaison La Défense - Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Selon une étude commandée par la Régie des transports parisiens que nous nous sommes procurée, ce projet séduit les usagers et permettrait de relier le quartier d'affaires à L'Ile-Saint-Denis en à peine quarante minutes.
« Nous avons interrogé les entreprises situées dans un rayon de cinq cents mètres de chaque côté de la Seine, entre La Défense et L'Ile-Saint-Denis, et beaucoup estiment que cette liaison fluviale est une très bonne idée pour les déplacements domicile - travail des salariés », détaille Olivier Sirjean, membre de l'agence du développement territorial de la RATP des Hauts-de-Seine. La RATP estime que 2 700 employés pourraient emprunter quotidiennement ce métro fluvial. Si l'on y ajoute les touristes et les habitants non salariés, la Régie escompte jusqu'à 1,3 million de clients annuels, soit près de 5 000 à 6 000 personnes transportées chaque jour. Le principe d'une navette est d'ailleurs jugé « très intéressant » par 36 % des habitants du secteur qui évoquent spontanément deux avantages : la rapidité (le bateau permet d'échapper aux embouteillages en évoluant sur la Seine à la vitesse de croisière de 15 km/h) et le plaisir de voyager sur l'eau. L'escale de La Défense intéresse plus particulièrement les habitants de Levallois et de Saint-Denis. Pour l'heure, trois arrêts ont été retenus le long des quais : Saint-Denis, Asnières à proximité du Cimetière des chiens, et La Défense près du pont de Neuilly. Ces escales seraient aménagées de manière à faciliter les correspondances avec les RER, métros et bus. D'autres escales, destinées aux touristes, pourraient être ouvertes pendant la journée, en dehors des heures de pointe. La RATP souhaite par ailleurs que les usagers puissent utiliser leur carte orange pour emprunter ce mode de transport alternatif. Les bateaux auraient quant à eux une capacité de deux cents places et des départs seraient prévus tous les quarts d'heure, le service étant assuré entre 7 heures et 20 heures.
Joindre l'utile à l'agréable « L'Ile-de-France manque de moyens de transport de banlieue à banlieue, et les liaisons existantes entre Saint-Denis et La Défense ne sont pas très pratiques, constate Catherine Candelier, élue verte au conseil régional et vice-présidente du Port autonome de Paris. Il y a donc un vrai potentiel, surtout quand on sait que la fréquentation des bateaux-bus est passée à Paris de 480 000 passagers en 2000 à 700 000 en 2004. Je constate que les modes de transport novateur ont toujours du succès, comme le prouve l'engouement phénoménal des usagers pour le tramway T 2 qui relie La Défense à Issy-les-Moulineaux. » La RATP prépare un dossier de présentation du projet destiné aux élus des deux départements concernés et au conseil régional. Le Port autonome de Paris et le comité du tourisme des Hauts-de-Seine sont intéressés. Reste à peaufiner la question des partenariats financiers, de la faisabilité technique et du coût d'exploitation de cette liaison fluviale qui ne devrait pas voir le jour avant au moins trois ans.


Frédéric Mouchon
Le Parisien , samedi 05 mars 2005

haut de page


Asnières L'ingénieur gérait un réseau de call-girls


QUELQUES voitures de prestige, une villa cossue à Asnières et une garçonnière dans le XVI e arrondissement, à 1 500 € par mois... juste pour y recevoir ses maîtresses. Les signes extérieurs de richesse de Cyrille ne cadraient pas tout à fait avec le train de vie ordinaire de l'ingénieur informatique qu'il était.
Officiellement en tout cas. Au terme de l'enquête menée depuis l'automne, conjointement par le groupe d'intervention régional (GIR) des Hauts-de-Seine et la brigade de répression du proxénétisme, il apparaît que l'homme de 45 ans, marié, animait depuis deux ans au moins un réseau de call-girls. S'il n'en reconnaît que la moitié, les policiers estiment qu'une vingtaine de filles ont travaillé via son entreprise dans cet intervalle. Pas de contrainte, ni de menaces : chacune travaillait de façon librement consentie dans un système parfaitement rodé. L'informaticien avait simplement commencé par ce qui était de son ressort : créer quelques sites Internet, les alimenter, les gérer au jour le jour pour que les clients puissent choisir « leur » fille d'un soir. Cyrille aurait fait tourner une dizaine de sites en deux ans.
De très jeunes et belles femmes Pour y héberger virtuellement les filles, qu'il se chargeait de prendre en photo, il leur prélevait 50 € par mois. Pour les héberger physiquement, il louait à son nom dix appartements à Paris et en proche banlieue. Les call-girls lui étaient amenées par Leila, elle-même dans le métier : d'origine marocaine ou des pays de l'Est pour la plupart, elles étaient toutes jeunes et très belles et facturaient leur prestation dans les 200 à 300 €. Dans un des appartements parisiens loués par Cyrille, les enquêteurs ont rencontré deux call-girls de l'Est qui disent n'avoir conservé que 25 % de leurs gains. L'ingénieur ne reconnaît lui-même que 33 000 € de gains sur six mois : les enquêteurs estiment que le réseau lui rapportait environ 5 000 € mensuels. Il alimentait également deux complices, dont un homme de main particulièrement impliqué : il fournissait les téléphones portables aux filles pour qu'elles puissent être jointes, une fois choisies par le client sur Internet, et sous-louait son appartement de Clichy à trois jeunes femmes.

Claudine Proust
Le Parisien , samedi 05 mars 2005

haut de page


Asnières/ Démolition Les habitants des Gentianes entre colère et résignation


ESCALIER 4, barre des Gentianes à Asnières. Un petit local a ouvert ses portes depuis quelques semaines pour y accueillir les habitants de l'immeuble. Objectif : recueillir les doléances des 258 familles avant la démolition de la barre annoncée à grands coups de publicité par la mairie.
Sauf qu'une grande majorité des locataires des 317 appartements ne sont toujours pas décidés à être délogés comme ils l'ont fait savoir à Asnières Habitat. « Aucune enquête n'a été faite avec les locataires. Ils sont abusés par les courriers qui ne disent pas la vérité. » Trop tard. Le 18 janvier, le conseil d'administration de l'office HLM décide, « conformément à la demande de la ville, de démolir l'immeuble des Gentianes et d'y engager dès à présent la vacance des logements ».

« Ils nous prennent vraiment pour des moins que rien »

La décision de l'office résonne comme un coup de semonce pour l'amicale des locataires. Ni leur pétition adressée au ministre Jean-Louis Borloo et signée par 258 locataires ni leur courrier au maire UMP d'Asnières, Manuel Aeschlimann, et au préfet des Hauts-de-Seine n'auront infléchi leur décision. « C'est inadmissible qu'ils obligent les gens à partir, martèle la présidente de l'amicale, Sylvie Plomb. Surtout avec ce qu'on leur a proposé en échange. » « Quinze mètres carrés. Voilà ce qu'on m'a emmené visiter, raconte une habitante des Gentianes. Des cafards couraient sur le mur. Il n'y avait pas de cuisine et pas de chauffage au gaz, seulement des petits radiateurs électriques. » Mais le malheur des uns fait parfois le bonheur des autres. Car pour certains locataires, la mairie a ressorti de ses tiroirs les demandes de logement tombées aux oubliettes depuis de longues années. « Je n'y pensais même plus, avoue une locataire dans l'encoignure de sa porte. Pour moi c'est une belle opportunité de partir même après ces trente-sept années passées dans l'immeuble. Certes ce sera plus petit, mais, après tout, maintenant que je suis seule, tout cela n'a plus vraiment d'importance. » Tant bien que mal certains habitants se font une raison de peur qu'on ne leur ôte l'objet tant convoité. « De toute façon, on ne pourra rien faire, lance une locataire. Alors on prend ce qu'on veut bien nous donner. » Mais l'amicale n'a pas dit son dernier mot. « On se battra jusqu'au bout, affirme Christiane Brice, membre de l'association. Tant que le dossier n'est pas déposé à l'Agence nationale de rénovation urbaine (Anru), rien n'est joué. » Ce dossier destiné à obtenir un financement public du ministère de la Ville sera déposé par la mairie courant mars. En attendant « aux Gentianes, on tient bon ».


Stéphanie Esparza
Le Parisien , vendredi 04 mars 2005

haut de page


Une « clinique » à l’hygiène douteuse
Mardi 22 février 2005


La préfecture des Hauts-de-Seine a annoncé hier avoir procédé à la fermeture, il y a quelques jours, d’une « clinique esthétique » à Clichy-la-Garenne. Dans cet établissement se pratiquaient divers traitements, comme les injections au Botox, les peelings, l’épilation... « Le terme employé de “clinique” est de nature à induire en erreur le public, car il ne s’agit pas d’un établissement de santé », précise un communiqué de la préfecture.

Les médecins de la Ddass, qui se sont rendus sur place le 4 février dernier après le signalement du conseil départemental de l’ordre des médecins, ont constaté « des manquements graves aux règles élémentaires d’hygiène et de sécurité sanitaire, susceptibles de mettre en danger la santé et la sécurité des personnes fréquentant cet établissement. » A la Ddass des Hauts-de-Seine, on confirmait hier : « Il a été trouvé sur place des seringues déconditionnées, placées dans un réfrigérateur à côté de la nourriture. »

Ce sont des médecins de Clichy, Asnières et Levallois qui, les premiers, ont alerté le conseil départemental de l’ordre des médecins des Hauts-de-Seine. « Ils ont attiré notre attention sur les conditions d’hygiène dans cet établissement, et aussi sur le fait que des médecins y exerçaient sans contrat », indique Jean-Claude Declercq, le président de l’ordre des médecins des Hauts-de-Seine. Si celui-ci ne tient pas à stigmatiser toute une profession, il s’interroge cependant sur « la nécessité de mieux réglementer cette activité ».

Mickaël Bosredon
(20 minutes)

A savoir :
suites Jointe hier par téléphone, la « clinique » n’a pas voulu faire de commentaire. Par ailleurs, le parquet de Nanterre, saisi de l’affaire, n’était pas en mesure, hier, d’indiquer les suites qu’il comptait y donner.

haut de page


Asnières Un entraîneur de volley tabassé à la sortie d'un match


L'ENTRAÎNEUR de l'équipe de volley espoir de Verrières-le-Buisson (91), Smail Nouraoui, s'est fait tabasser à la sortie d'un match de championnat qui se déroulait dans un gymnase d'Asnières, boulevard Voltaire. A la fin de la rencontre, vers 18 heures, accompagné de son frère, l'entraîneur voulait rejoindre son véhicule lorsqu'il a été frappé à la tête et au visage à coups de pied et de poing par quatre individus. Smail Nouraoui souffre d'une importante entaille à la lèvre inférieure qui a nécessité huit points de suture, et de douleurs cervicales et dentaires.
Il a dû subir une interruption de travail de quinze jours, arrêt confirmé par le centre médico-judiciaire de l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches. Il a déposé plainte contre les auteurs présumés de ces violences volontaires en réunion ; selon lui deux joueurs de l'équipe d'Asnières et deux acolytes. Smail Nouraoui a également saisi les instances nationales et régionales de volley-ball pour les informer de ces exactions.

Des gestes provocateurs lors de l'échauffement

« Juste avant le match, lors de l'échauffement, il y a eu des gestes provocateurs de la part de ces joueurs, se souvient l'entraîneur. J'ai dû personnellement intervenir pour que cela cesse. D'autres faits se sont produits ensuite pendant le match, au moment où les deux équipes étaient à égalité mais, à la fin de la rencontre, tout le monde s'est serré la main et a rejoint les vestiaires. » C'est à la sortie que l'entraîneur de Verrières-le-Buisson aurait été suivi et agressé. « Mes joueurs ont vu la scène et ont couru pour nous défendre, ça a dégénéré en bagarre générale, poursuit l'entraîneur. Une automobiliste s'est arrêtée et j'ai réussi à me rendre au commissariat d'Asnières ; des policiers se sont rendus sur les lieux de la rixe. J'ai déposé plainte le jour même au commissariat de mon domicile, à Antony, après m'être fait soigner aux urgences. » Contacté, le président du club d'Asnières, Jean Periou, se dit particulièrement gêné par cette affaire : « Nous avons contacté l'entraîneur de Verrières pour essayer de discuter », explique ce dernier qui conteste la totalité des faits relatés par l'entraîneur de l'Essonne, précisant au passage que deux joueurs du club vont déposer plainte à leur tour.

Marisa Faion
Le Parisien , mardi 22 février 2005

haut de page


L'événement Ces « cliniques » qui n'en sont pas


«CLINIQUE esthétique », un nom trompeur. « Le terme employé de clinique est de nature à induire en erreur le public, car il ne s'agit pas d'un établissement de santé », alerte la préfecture des Hauts-de-Seine. « Nous sommes ennuyés par ce type de cliniques qui ne sont pas des cliniques mais des instituts de beauté », constate de son côté le président du Conseil départemental de l'ordre des médecins, le docteur Jean-Claude Leclerc.


Techniques de pointe

Ces instituts de beauté se font appeler non seulement « cliniques » mais encore mieux : « cliniques médicales esthétiques de proximité ». C'est le nom donné aux centres Harmoclin (sur le site Internet du même nom), cinq établissements situés en région parisienne : la clinique esthétique de Clichy, celle de la société Elysée-Concorde à Asnières au 6, rue de la Station, celle d'Antony au 34, rue Maurice-Labrousse, la clinique esthétique Vendôme de Saint-Maur-La Varenne au 108-110, rue du Bac et celle de Saint-Mandé au 1, rue du Général-Leclerc. Qu'est-ce que le « concept Harmoclin » ? Réponse : « Le concept Harmoclin est simple, nous vous écoutons et nous concrétisons sur le terrain la réponse à vos attentes » explique-t-on sur le site. La « clinique » d'Asnières s'est également offert également de pleines pages de pub dans les journaux municipaux d'Asnières, de Levallois et de Colombes, où elle vante ses techniques de pointe : « Traitements modernes au laser de rajeunissement (...) sans avoir à recourir au bistouri ou à l'anesthésie générale. » L'appellation clinique est peut-être utilisée abusivement en raison du personnel médical qui intervient dans ces établissements : il est vrai que ce sont des médecins qui pratiquent, notamment, les injections de toxine botulique (le fameux Botox).

F.H.
Le Parisien , mardi 22 février 2005

haut de page


Asnières Le surveillant d'internat jugé pour agressions sexuelles


ONZE ANS après avoir abusé d'un élève de 12 ans au collège privé d'Asnières où il travaillait comme surveillant d'internat, Philippe D. a dû s'expliquer devant la justice et faire face à sa victime. Il était jugé hier par le tribunal correctionnel de Nanterre pour agressions sexuelles sur mineur de moins de 15 ans par personne ayant autorité.
Guindé, parfois péremptoire et démentant avec force une « attirance pour les jeunes garçons », Philippe a insisté sur cette « pulsion » qui l'avait animé ce soir de juin 1994, quand il avait fait subir des attouchements à son élève. Pourtant, c'est bien des actes de pédophilie qui sont reprochés à ce quinquagénaire qui exerce toujours des fonctions administratives dans le collège d'Asnières, dont il est d'ailleurs actionnaire. « C'était la fin de l'année, j'avais permis aux élèves de regarder le film à la télé », relate Philippe à la barre, tout en se triturant les mains. Pendant que la dizaine d'internes regardent la télé, Philippe permet au jeune Paul*, 12 ans, de jouer avec l'ordinateur du surveillant, branché... dans la chambre de celui-ci. Et c'est là qu'il agresse le garçon. « Quand le film s'est terminé, les autres l'ont appelé et il a arrêté », rapporte la victime. « L'atteinte sexuelle est incontestable, a plaidé l'avocat du prévenu, M e Michel Hadji. Mais les faits ont été ponctuels, pulsionnels. » Après cette terrible soirée, la victime avait alerté un enseignant, mais l'affaire s'était conclue par un arrangement avec les parents de Paul. Pas de plainte, mais le surveillant s'exile. Ce qu'il a fait jusqu'en 1998, où il est revenu travailler au collège. C'est après la dénonciation d'une enseignante, il y a cinq ans, qui évoquait de nouveaux actes pédophiles qu'une enquête a finalement été ouverte. Des faits qui, non confirmés, ont permis de mettre au jour l'agression du jeune Paul en 1994. Philippe est condamné à trente mois de prison avec sursis et 10 000 € de dommages et intérêts.

* Le prénom de la victime a été changé.

V.M.
Le Parisien , mardi 15 février 2005

haut de page


Asnières Le quatrième radar débarque sur les quais


Emules de Michael Schumacher ou de Valentino Rossi attention ! Un quatrième radar automatique doit être installé demain matin dans les Hauts-de-Seine. Ce dernier rejeton de la répression routière va se dresser sur les quais de Seine (D 7) à Asnières, exactement au niveau du quai du Docteur-Dervaux, dans le sens Défense-A 15, avec - surprise - une vitesse autorisée passant à 70 km/h (lire ci-dessous). Intervenant « par l'arrière », ce radar sanctionnera aussi les motards, lesquels restent impunis quand les radars opèrent de face.
Il devait à l'origine entrer en service ce matin 1 e r février mais « des problèmes de liaison avec le PC » ont différé son fonctionnement.

44 accidents entre 1999 et 2003

Outre la volonté du Conseil départemental de sécurité routière (CDS) des Hauts-de-Seine d'implanter cette deuxième vague de radars en zone plus urbaine, le préfet Michel Delpuech justifie le lieu d'implantation par les statistiques de l'insécurité routière : « Entre 1999 et 2003, 44 accidents se sont produits à moins de 400 m de cet emplacement, occasionnant 2 tués, 22 blessés graves et 38 blessés révèle le haut fonctionnaire. Treize impliquaient au moins une moto. Le vendredi 21 mai dernier au matin, un accident dans lequel deux jeunes ont été tués et un troisième gravement blessé a confirmé tragiquement la dangerosité de ce site. » Pour le préfet des Hauts-de-Seine, l'efficacité de ces appareils n'est plus à démontrer : « L'installation de ces radars automatisés a produit des effets immédiatement positifs en termes de sécurité routière : depuis novembre 2003, la comparaison du nombre des infractions constatées au cours de l'année 2004 par les trois radars automatiques installés dans le département des Hauts-de-Seine fait apparaître sur ces tronçons qui figurent parmi les plus fréquentés du réseau départemental une nette diminution des excès de vitesse. Au droit des radars automatiques, le taux de respect des vitesses autorisées est aujourd'hui de 99,92 %. » Le radar est le quatrième du genre. Le premier a été mis en place le 17 novembre 2002 à la sortie du tunnel de la A 14, dans le sens province-Paris. Le deuxième a été installé le 16 décembre 2003 sur le boulevard circulaire de La Défense, dans le sens province-Paris, après la station Shell. Le troisième quant à lui fonctionne depuis le 9 janvier 2004 sur la N 13 à Neuilly-sur-Seine, dans le sens Paris-province, à l'entrée du tunnel. Un cinquième radar automatique suivra prochainement à Boulogne-Billancourt.

Roberto Cristofoli
Le Parisien , mardi 01 février 2005

haut de page



haut de page