Très présent dans les médias, à
l'occasion de la sortie de son ouvrage sur Napoléon,
Le soleil noir de la puissance (éditions Perrin), Dominique
de Villepin multiplie les attaques contre Nicolas Sarkozy.
Mercredi, sur Canal +, il s'interrogeait sur le rétablissement
de la France. "Est-ce que si on se contente d'appliquer
toutes les promesses de Nicolas Sarkozy, la France ira mieux?
Ce n'est pas sûr", estime l'ancien Premier ministre.
Sur
France Inter, le même jour, l'équipe présidentielle
en a elle aussi pris pour son grade: " Ce n'est pas quand
vous êtes entourés de béni-oui-oui, de
cire-pompes et de courtisans que vous faites avancer un pays",
a lancé l'ex-chef de gouvernement, avant d'ajouter
: "le Bourgeois Gentilhomme c'est toujours celui qui
se met en scène".
Clearstream,
une"fiction politique"
La tournée des médias de Dominique de Villepin
est également l'occasion de glisser quelques mots sur
l'affaire Clearstream, dans laquelle il a été
mis en examen le 27 juillet dernier pour "complicité
de dénonciation calomnieuse, recel de vol et abus de
confiance, complicité d'usage de faux". Il affirme
ainsi dans l'émission Esprits libres qui sera diffusée
vendredi sur France 2 que le président a pu "impressionner"
la justice. Le 13 septembre, il sera entendu par les juges
sur ce dossier qu'il qualifie de "fiction politique".
Il
entend prouver ce jour-là que l'affaire n'est pas politique.
"Comment est-on passé d'un dossier international
et industriel à un dossier politique qui aujourd'hui
se réduit à une pseudo-rivalité entre
Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy ?" s'est interrogé
l'ex-ministre. "Ce tour de passe-passe explique comment
à un moment donné, on a pu faire pression sur
le cours de la justice". Il s'étonne également
que l'enquête judiciaire sur la violation de l'instruction
ait été récemment close.
"Une
vengeance"
Pour le conseiller de l'Elysée Henri Guaino, "le
président de la République ne fait la guerre
à personne. Ceux qui veulent la faire la font tout
seuls". De son côté, la porte-parole de
l'UMP Nadine Morano, interrogée dans Le Parisien de
mardi à propos des attaques de l'ex-chef de gouvernement,
estime qu'il est "franchement un peu attristant pour
lui d'en arriver là".
Le
député PS de Seine-Saint-Denis Claude Bartolone
a quant à lui estimé jeudi sur RTL que les critiques
formulées contre Nicolas Sarkozy relevaient plus de
la "vengeance" que de la "volonté de
s'opposer politiquement à Nicolas Sarkzoy". Pour
sa part, Dominique de Villepin assure dans l'émission
prévue vendredi sur France 2, n'en vouloir à
personne.