Ca se dit en Turquie.... « Grâce à vos lois démocratiques, nous vous envahirons. Grâce à nos lois islamiques, nous vous conquerrons »


Oriana la Magnifique

Il existe en Espagne l’équivalent de notre Prix Albert Londres : il s’agit du Prix Luca de Tena, décerné depuis 1929 par le quotidien conservateur ABC, aux journalistes ayant fait preuve de courage, de professionnalisme tout au long de leur carrière. Pour notre plus grande joie, il vient d’être remis à Oriana Fallaci.

Née à Florence en 1929 dans une famille antifasciste, Oriana entre dès 14 ans dans la résistance. Le général Alexander en personne lui adressera une lettre de félicitations à la fin de la guerre.

A 17 ans, elle devient journaliste dans un quotidien florentin. Ses articles sur le Vietnam sont repris par Time Magazine et Oriana devient un personnage international.

En 1968, elle est blessée par balles à Mexico, lors du massacre de la place des Trois-Cultures. On la croit morte et elle reprend connaissance parmi les 800 cadavres entassés à la morgue.

Après avoir été la première femme à raconter les champs de bataille, Oriana Fallaci est également la première à rencontrer les grands de ce monde, inventant un nouveau type d'interviews fleuves et sans concessions. Khomeyni, Kadhafi, Golda Meir, Indira Gandhi, le dalaï-lama, Deng Xiaoping, Arafat, Ali Bhutto ou Ariel Sharon - pour n'en citer que quelques-uns - se soumettent ainsi à son regard sombre et sévère.

Dans un livre de Mémoires, Kissinger avoue qu'être interviewé par la journaliste italienne revient à entrer dans une sorte de panthéon mondial.

Mais, dans les palais présidentiels, Oriana se comporte comme si elle était au front et les interviews laissent des séquelles.

Un journaliste se recommandant de Fallaci devant Arafat a vu le leader palestinien blanc de rage sortir son revolver ; les Iraniens arrêtèrent plusieurs personnes rencontrées par Oriana à Téhéran, avant qu'elle soit reçue par Khomeyni, et Sharon l'accueillit avec ces mots : « Je sais que vous allez m'ajouter à votre collection de scalps. »

Ses deux derniers ouvrages sont un tournant majeur.

La "Rage et l’Orgueil" est adorée ou haïe.
Les positions que Fallaci y prend ne laissent personne indifférent. Indignée par les évènements du 11 septembre, Fallaci critique aussi bien les Musulmans (tendus, selon elle, à conquérir l’Occident et à annihiler sa culture) et les Européens, décrits comme gâtés, hypocrites, et aveugles à la menace mortelle représentée par l'expansionnisme islamique).

Le contenu de "La Rage et l’Orgueil" a provoqué un tumulte dans l’Europe politiquement correcte, ainsi que des menaces de mort et des poursuites judiciaires aussi... Qu’à cela ne tienne, deux ans plus tard, Fallaci a publié un nouveau livre, intitulé "la Force de la Raison" qui poursuit le discours qu’elle entama avec la Rage et l’Orgueil.

Comme le titre le suggère, la Force de la Raison n’est pas dictée par la fureur qui a inspiré la Rage et l’Orgueil, mais elle donne une explication plus exacte sur les raisons pour lesquelles l’Europe a décidé de ne pas défendre son identité et de se soumettre à ce qu’elle appelle « l’invasion islamique ».

Avec ce style unique et sarcastique qui caractérise son œuvre, Oriana Fallaci examine soigneusement les raisons historiques et politiques qui ont conduit les Européens à vilipender leur propre culture, à embrasser invariablement l’anti-américanisme, et à céder à toute requête de communautés musulmanes de plus en plus puissantes qui habitent le vieux continent mourant. Son analyse ne laisse pas beaucoup d’espoir pour le futur de l’Europe.

La longue introduction à la Force de la Raison rapporte le lynchage intellectuel auquel elle fut soumise suite à la publication de la Rage et l’Orgueil. L’establishment politiquement correct, qu’elle désigne comme « l’Inquisition Moderne », l’a crucifiée, la submergeant de procès et d’accusations de racisme et de fomenter une guerre de religion.

Mais toute cette publicité a joué en faveur de la bouillante italienne, car les ventes de la Rage et l’Orgueil ont grimpé à des millions.
L’objectif de Fallaci : conduire les Européens à réaliser ce qui se trame sous leur nez et se débarrasser de leur crainte de dire quelque chose qui aille à l’encontre du dogme politiquement correct.

Selon Oriana Fallaci, « l’Inquisition Moderne » a fait en sorte de maintenir les individus dans la crainte d’exprimer ce qu’ils ressentent : « Si vous êtes un occidental et déclarez que votre civilisation est supérieure, la plus développée que cette planète ait jamais connue, vous prenez de gros risques. Mais si vous êtes un fils d’Allah, ou l’un de leurs collaborateurs et que vous déclarez que l’Islam a toujours été la civilisation supérieure, un rayon lumineux … personne ne vous touche. Personne ne vous poursuit. Personne ne vous condamne. »

Oriana Fallaci a sa propre interprétation quant à l’immigration islamique massive qui modifie rapidement le visage des cités européennes.
Elle considère que c’est une part de l’expansionnisme qui a caractérisé l’Islam depuis sa naissance.

Après avoir rappelé au lecteur comment les armées islamiques ont eu pendant des siècles pour objectif le cœur de l’Europe, (une fraction de l’histoire qui n’est plus enseignée en Europe, parce qu’elle offenserait la sensibilité des élèves musulmans), atteignant la France, la Pologne, et Vienne, elle dépose son dossier, clamant que le flux actuel d’immigrants du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord fait partie d’une stratégie soigneusement planifiée. Fallaci utilise les déclarations de dirigeants musulmans pour soutenir cette thèse.

En 1974, l’ancien président algérien Houari Boumedienne a déclaré dans un discours à l’ONU : « Un jour, des millions d’hommes quitteront l’hémisphère sud pour aller dans l’hémisphère nord. Et ils n’iront pas là-bas en tant qu’amis. Parce qu’ils iront là-bas pour le conquérir. Et ils le conquerront avec leurs fils. Le ventre de nos femmes nous donnera la victoire ».

En d’autres termes, nous dit Fallaci, ce que les armées islamiques n’ont pas été capables de faire par la force en plus de mille ans, pourra être réalisé en moins d’un siècle grâce à un taux de natalité élevé. Elle cite comme preuve une réunion en 1975 de pays islamiques à Lahore, pendant laquelle ils annoncèrent leur projet de transformer le flux des immigrants en Europe en « prépondérance démographique ».

Les « fils d’Allah », comme Fallaci les appelle, ne font pas mystère de leurs plans. Un évêque catholique raconte que, pendant une réunion interreligieuse en Turquie, un clerc musulman respecté dit à la foule : « Grâce à vos lois démocratiques, nous vous envahirons. Grâce à nos lois islamiques, nous vous conquerrons ».
Nous sommes prevenus...