COÛT DE L’IMMIGRATION POUR LA FRANCE
50 MILLIARDS D’EUROS SELON UN ANCIEN EXPERT DU FMI
Dans le numéro précédent de La Voix des Français, nous avions, à propos de la question du coût de l’immigration, cité l’évaluation de l’Institut de géopolitique des populations qui arrivait à un résultat de 36 milliards d’euros annuels. En utilisant une autre méthodologie, Gérard Pince, ancien expert financier auprès de grands organismes internationaux comme la Banque mondiale et le FMI, arrive, lui, à un résultat de 50 milliards annuels. Son étude a été publiée par le magazine Monde & Vie. Nous en publions, ci-dessous, quelques extraits significatifs.


 

MÉTHODOLOGIE
Les statistiques de l’INSEE permettent de répartir les immigrants et leurs descendants par zone d’origine : Europe et pays du tiers-monde. Cette répartition correspond aux différences objectives qui distinguent ces deux populations (Importance respective des flux migratoires, structure par âges, disparités dans les taux de chômage et par conséquent dans les revenus et le besoin de protection sociale). À partir de ces informations, tous les agrégats de l’économie française (Revenu initial, protection sociale, revenu disponible, consommation effective, dépenses et recettes publiques, valeur ajoutée et produit intérieur brut) peuvent être répartis entre trois comptes (immigrés européens, immigrés des pays tiers, population d’accueil). Pour opérer cette ventilation, on utilise des clefs de répartition à l’image de la comptabilité analytique d’entreprise. Tout chiffre est donc justifié soit par une source primaire (INSEE, DRESS) soit par une clef de répartition fondée sur des données émanant d’une source officielle. Sans prétendre à l’exactitude scientifique, on obtient ainsi pour 2004 des résultats pertinents avec une marge d’incertitude de l’ordre de 10 %. Au cours de ma vie professionnelle, j’ai travaillé en Afrique avec des équipes de la Banque mondiale et du FMI et nous parvenions à évaluer les coûts et bénéfices d’un projet sur 10 ou 15 ans en utilisant cette méthodologie.

RÉSUMÉ
Les immigrés et leurs descendants directs représentent une population de 10,2 millions (près de 17 % de la population métropolitaine). Les personnes originaires des pays tiers (Maghreb et Afrique noire à titre principal) sont au nombre de 6,2 millions. Les immigrants et leurs descendants des pays tiers disposent de faibles revenus initiaux qui sont majorés par une vigoureuse politique de redistribution sociale. Cette politique se traduit par une détérioration des Finances publiques et des comptes sociaux : l’immigration des pays tiers se solde par un déficit annuel de 50 milliards d’euros qui représente 84 % du déficit global de l’État (60 Mds en 2004). Au niveau du Produit Intérieur brut, les caractéristiques socioéconomiques de l’immigration des pays tiers entraînent en 2004 une moins-value de 67 milliards d’euros, ce qui représente annuellement une perte de 1.100 euros par habitant et de 4.400 euros pour une famille de 4 personnes (28.860 FF). En définitive, cette immigration appauvrit l’économie française au lieu de contribuer à son développement.

Voir ci-dessous des extraits de ce bilan économique de l'immigration :

L’accès au marché du travail
En 2004, 27,5 millions de personnes actives sont présentes sur le marché de l’emploi (chômeurs inclus). Sur ce total, les immigrés et leurs descendants représentent environ 3,7 millions (13,5 %). Le taux d’activité des immigrés européens se rapproche de celui du reste de la population (55 % environ pour les personnes âgées de 18 ans et plus). En revanche, il n’atteint que 53 % pour les sujets des pays tiers alors que leur taux devrait être plus élevé (en raison d’une structure de leur population plus favorable à l’accès au marché du travail) […]. Ces différences entre les deux catégories de population s’amplifient au niveau du chômage. Les taux de chômage affichés pour la première et la seconde génération d’immigrants s’élèvent respectivement à 16,7 % et 30 %. En fait, les taux de chômage des Européens sont pratiquement du même ordre de grandeur que ceux du reste de la population. Leur prise en compte sous le sigle commun « d’immigrés » aboutit à une moyenne qui camoufle les mauvais résultats de la population des pays tiers : La première génération enregistre en effet un taux de 23 % et leurs descendants atteignent 40 %. En définitive, la population active occupée se limite à 2,8 millions de personnes dont seulement 1,25 pour les immigrés des pays tiers. Contrairement à une idée reçue, les immigrés n’occupent pas systématiquement les travaux pénibles et dangereux. 67 % de la première génération travaille dans les services (contre 74 % pour l’ensemble de la population) et notamment dans les services d’aide aux entreprises et aux particuliers. S’agissant des emplois secondaires et primaires (hors services), on les trouve à titre principal dans le secteur de la construction (14 % au lieu de 6 % pour l’ensemble de la population). La seconde génération ne se distingue pas de l’ensemble de la population et travaille dans les services à hauteur de 74 %. Cela signifie que la notion de pénibilité ou de dangerosité attachée au travail des immigrés tend à s’estomper […].

Revenus, protection sociale, consommation
Avec 17 % de la population, les revenus initiaux des immigrés et de leurs descendants ne représentent que 10 % du total. En fait, cette moyenne camoufle de profondes disparités. Les immigrés européens ont un revenu initial comparable à celui de la population non immigrée. En revanche, les immigrés des pays tiers (10,4 % de la population) ne contribuent qu’à hauteur de 4 % au revenu initial total. Par individu, leur revenu initial se limite à 5.800 euros (moyenne nationale : 14.400). Cette situation résulte des taux d’activité plus faible, de l’importance de la population qui n’est pas en âge de travailler, du chômage et des moindres qualifications offertes. Les immigrés perçoivent environ 14 % des prestations sociales, hors dépenses de santé. Ce chiffre peut paraître modeste parce qu’il s’applique à des prestations qui comprennent les retraites auxquelles la population des pays tiers émarge peu en raison de sa jeunesse. En déduisant les retraites (209 Mds) les immigrés des pays tiers reçoivent 22 % des prestations sociales (pour 10,4 % de la population). En définitive, la consommation effective des immigrés des pays tiers s’élève à 75 Mds, soit une consommation individuelle de 12.100 euros, à comparer avec le revenu initial de 5.800 euros provenant du travail réel effectué. On mesure ainsi l’effet de redistribution joué par la puissance publique : avec 6 euros gagnés par son travail, on peut en consommer 12 ! Grâce à ces mécanismes, le pouvoir de consommation d’un ménage immigré des pays tiers peut s’avérer proche ou supérieur à celui d’un ménage moyen (qui compte il est vrai beaucoup moins de personnes à charge). Cette situation très attractive contribue à l’augmentation des flux migratoires […].

Incidence sur les finances publiques et le budget social
Les finances publiques de la France comportent trois volets : le budget de l’État, les finances des collectivités locales et enfin le Budget social qui verse les différentes prestations (retraites, remboursement des soins de santé, indemnités de chômage, allocations familiales, etc.). Au total, ces trois ensembles représentent en dépenses 881 Mds (55,3 % du Produit intérieur brut) et 821 Mds en recettes (impôts, cotisations sociales), soit un déficit de 60 milliards en 2004, qui se reporte sur la dette publique. S’agissant du Budget de l’État, les immigrés des pays tiers participent aux dépenses à hauteur de 14 %. Ils alourdissent notamment les dépenses de l’éducation et celles du Ministère du travail, de la santé et de la cohésion sociale du fait des problèmes liés à leur intégration à l’emploi (travailleurs sociaux, et différentes subventions à la formation). En revanche, ils ne fournissent que 4,5 % des recettes et leurs contributions se réalisent surtout par le biais de la TVA et des taxes associées (TIPP) sur la consommation. Les mêmes observations s’appliquent aussi aux budgets locaux des collectivités locales. En ce qui concerne les comptes sociaux, les immigrés des pays tiers ne consomment que 9 % des dépenses globales parce qu’ils émargent très peu au titre des retraites en raison de la structure de leur population (voir plus haut). En retour, leurs contributions aux recettes par le biais des cotisations sociales et de la CSG ne représentent que 4,3 % des ressources. Dans ces conditions, le tableau consolidé des opérations de l’État pour les trois entités (budget général, budgets locaux, comptes sociaux) donne les résultats suivants (en milliards d’euros en 2004).

 
Dépenses
Ressources
Résultat

Français de souche

735
733
-2

Immigrés européens

53
48
-5

Immigrés pays tiers

93
40
-53

TOTAL

881
821
-60

(en milliards d’euros en 2004)

Ces chiffres montrent que le déficit chronique de nos finances publiques provient des comptes des immigrés des pays tiers. Toutefois, les mêmes calculs appliqués à d’autres catégories (telles que les retraités, ou a fortiori les enfants de moins de 18 ans) donneraient des résultats encore plus mauvais.[…].